Au large des vîles, par Lucie Pierrat-Pajot
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Je gardais un excellent souvenir des mystères de Larispem, aussi lorsque j'ai vu la magnifique couverture de Au large des Vîles, je n'ai pas hésité longtemps.
A la première lecture du titre, l'utilisation du mot Vîles est assez perturbante... vîles ? vile ? mais on comprend assez vite qu'il s'agit de la contraction de ville et île, ces villes flottantes que l'on voit passez au loin lorsque l'on travaille sur un ilot poubelle comme Bunny, 17 ans, sa famille et ses amis. Le niveau de l'eau est monté, submergeant une grande partie des terres et les hommes ont dû trouver des solutions. Mais ils ont aussi trouvé un moyen de réutiliser à l'infini le plastique qui a tout pollué, et certaines îles sont spécialisées dans le ramassage du matériau. Si la vie y est très difficile, Bunny semble finalement heureuse jusqu'au jour où son père adoptif et sa sœur sont enlevés.
Intrépide, elle part à leur recherche sans rien connaître du monde extérieur, qui n'est pas tendre...
En parallèle, bien loin du monde de Bunny, nous suivons Adam, jeune homme de 18 ans qui rêve de vivre définitivement dans la dentelle, l'espace virtuel qui a remplacé internet. Equipé d'un implant, il s'y connecte, y travaille et s'y est fait un nom. Mais qui dit espace virtuel dit risque de piratage.
A travers nos deux personnages principaux, Bunny intrépide et entière, Adam, torturé et divisé entre le monde réel et le monde virtuel, on découvre une terre qui pourrait être la notre dans quelques dizaines d'années.
Monde réel et monde virtuel, rapport au corps, riches et pauvres, relation père-fils, différents thèmes sont abordés dans une intrigue qui prend le temps d'installer le monde et les personnages avant d'accélérer les évènements puis les révélations.
Un roman dynamique et bien imaginé à proposer dès 11 ans.