Je connais davantage Gwenaële Barussaud que Gwenaële Robert car c'est sous ce premier nom que je l'ai découverte il y a quelques années quand mes enfants et moi-même avons dévoré Les lumières de Paris, Les demoiselles de l'Empire ou Miss Dashwood. J'avais beaucoup apprécié son écriture mais je n'avais pas passé le cap de lire un roman pour adulte, qui sont publiés sous le nom de Gwenaële Robert.

Voilà qui est fait avec Le dernier des écrivains qui m'a transportée à Saint-Malo avec l'impression de sentir les embruns et les ruelles humides du vieux Saint-Malo.

On rencontre Pierre Le Guellec, écrivain qui se prépare à partir pour Stockholm pour recevoir le prix Nobel de littérature, et Marie Rivalain son attaché de presse, qui va prendre soin de son appartement de Saint-Malo et de son chien. Mais Pierre Le Guellec disparaît sans laisser de traces et Marie attend, découvrant l'appartement de l'écrivain, les voisins, partagée entre le fait d'entrer davantage dans l'intimité de l'écrivain pour trouver des indices et celui de respecter sa vie privée. Et puis, on comprend qu'il ne reviendra pas et que Marie sait qu'il est mort. Mort naturelle ? assassiné par un de ses voisins ? mais lequel et pourquoi ?

Marie enquête, découvrant peu à peu la réalité de l'homme derrière l'écrivain, en parallèle avec son propre père, écrivain raté qui n'a jamais réussi à se faire publier.

Porté par la plume élégante et sensible de l'autrice, on suit les méandres de l'enquête et des doutes de Marie, sans toujours comprendre où l'on va, avec des retournements inattendus, jusqu'à la dernière page.

Un roman qui rend hommage à Saint-Malo autant qu'à l'écriture !