Je voulais vivre, par Adelaïde de Clermont-Tonnerre (coup de coeur)
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J'avais une dizaine d'année lorsque j'ai lu les Trois Mousquetaires pour la 1ere fois. Je n'ai jamais été une grande fan de d'Artagnan et je me rappelle avoir été choquée par sa relation avec Constance qui était mariée mais j'adorais Athos et Aramis, les mousquetaires parfaits ! Chevaleresques, courageux... bien évidemment, je n'avais aucun recul.
Découvrir l'histoire de Milady, mystérieuse et envoutante, c'était un peu les retrouver. Et là, quelle claque, et quelle évidence ! J'ai trouvé très difficile la lecture du point de vue de mon petit cœur, puisque la fin de Milday est racontée dans la première scène et on déroule sa vie en s'en rapprochant inéluctablement. Mais j'ai adoré la découvrir à travers le récit de d'Artagnan quarante ans plus tard, en proie au doute par rapport aux deux versions : Milady la diabolique face à celle qui n'a fait que s'adapter pour survivre.
Ce roman a été un coup de cœur ! On a beau savoir que les romans des grands écrivains sont forcément le reflet de leur temps, sexisme compris, découvrir Milady à travers Je voulais vivre, c'est simplement comprendre à quel point, dans les Trois Mousquetaires, son tort principal aura été d'être une femme. Ce qui lui est reproché aurait été considéré comme des exploits si elle avait été un homme...
Un roman passionnant, intelligent et édifiant.