La cité oubliée, d'Hermine Lefebvre
Avant même de commencer le roman, on ne peut qu'être émerveillé par la magnifique couverture de La cité oubliée réalisée par Hypathie Aswang. L'objet livre est vraiment superbe !
Le lecteur est ensuite emporté dans une Venise pas tout à fait comme celle que l'on connaît, une Venise où les îles dépendent d'un mécanisme alliant technologie et magie qui permet de surmonter les montées des eaux et les tempêtes. Une Venise qui aurait elle-même succédé à une Antique cité engloutie à laquelle plus personne ne croît à l'exception de Lauro, dont le père a disparu il y a plusieurs années en recherchant l'antique Venezia...
L'ambiance de Venezia est vraiment très bien retranscrite dans le roman, on se croirait dans les petites ruelles ou sur les canaux où rodent les êtres de l'eau. L'écriture est très agréable mais j'avoue avoir été gênée dans ma lecture par l'utilisation de Illes pour un pluriel non genré et mon cerveau devait à chaque fois réinterpréter, ce qui rendu ma lecture beaucoup moins fluide. Je pense que j'aurais préféré Iels Mais à part ce "détail", j'ai vraiment beaucoup aimé le roman.
Lauro est un feu d'artifice, un jeune homme passionné et hyperactif, obsédé par l'Antique Venezia car il espère y retrouver son père. Il est accompagné de Fiore, plus calme et plus réfléchi.e qui a quitté le monde des comédiens pour rejoindre les rangs de la bande dirigée par la mère de Lauro. Lors d'une opération, Lauro et Fiore se trouvent face à face avec Clemente, qui est pour moi le personnage le plus intéressant de l'histoire : complexe, torturé, sensible ... on se doute qu'il va jouer un rôle majeur dans l'histoire.
On s'attache très vite aux trois personnages, le rythme du récit est dynamique, les dialogues entre Lauro et Fiore savoureux et l'ambiance de Venezia mystérieuse : j'ai passé un très bon moment dans les ruelles de Venezia !
Pour adultes et ados à partir de 11 ans (sortie le 4 avril 2024)