La tête sous l'eau, d'Olivier Adam
Dévoré en un soir, La tête sous l'eau est difficile à lâcher même si je l'ai finalement trouvé assez prévisible.
L'histoire est racontée par Antoine, le frère de Léa, disparue un soir au retour d'un concert. Lorsqu'elle est retrouvée, la "réadaptation"est difficile, dans une famille dévastée par sa longue disparition.
L'écriture est fluide, efficace, on se laisse emporter par le récit, les personnages sont intéressants mais j'ai malgré tout trouvé l'intrigue un peu trop simple, on s'attend à des retournements qui finalement n'arrivent pas, le récit raconte ce à quoi on s'attend depuis le début, même si c'est très bien raconté.
Dans le même genre, bien que moins dramatique, j'ai préféré Quand vient la vague que j'ai trouvé plus "juste".
Mais La tête sous l'eau reste un roman intéressant pour grands ados, qui aborde aussi bien la différence, l'adaptation à un nouveau lycée, que l'horreur de l'enlèvement et la vie "d'après".
A partir de 15 ans.
Quand mon père est ressorti du commissariat, il avait l'air perdu. Il m'a pris dans ses bras et s'est mis à pleurer. Un court instant j'ai pensé : ça y est, on y est. Léa est morte.
Puis il s'est écarté et j'ai vu un putain de sourire se former sur son visage. Les mots avaient du mal à sortir. Il a fini par balbutier : " On l'a retrouvée. Merde alors. On l'a retrouvée. C'en est fini de ce cauchemar. "
Il se trompait. Ma soeur serait bientôt de retour mais nous n'en avions pas terminé.